8 fois, Anderlecht a fait mieux que 12/12 pour lancer son championnat
Commencer par 4 victoires en 4 matches ? Anderlecht n’a fait mieux que 8 fois en 88 saisons parmi l’élite. On vous raconte les coulisses des débuts parfaits.
- Publié le 26-08-2018 à 10h52
Sur la pelouse du Jan Breydelstadion ce dimanche après-midi, les Anderlechtois peuvent entrer dans l’histoire du club en intégrant le club fermé des saisons au départ parfait (au moins 5 victoires de suite). C’est arrivé 8 fois en première division. Avec à chaque fois un bout d’histoire derrière.
13: 1964-1965 : la neige liégeoise gèle le record
Le record absolu appartient au Club Bruges de Trond Sollied avec… 14 succès pour entamer la saison 2000-2001. Une série stoppée début décembre par… Anderlecht. Cette année-là, les Blauw en Zwart avaient fait tomber le vieux record établi en 1964 par le RSCA. Cette année-là, les hommes de Pierre Sinibaldi écrasaient tout sur leur passage. Jusqu’au 23 décembre 1964. Ce jour-là, tout le Royaume est couvert de neige. L’Union belge décide de remettre tous les matches prévus en D1. Tous sauf un : Tilleur-Anderlecht. Une décision qui fait râler les dirigeants du Sporting, persuadés que ça sent le piège. Un bon pressentiment : Colonval, futur meilleur buteur de la saison, inscrit l’unique but dans la neige de Buraufosse. Anderlecht est battu mais sera quand même champion. Et prendra même sa revanche sur Tilleur lors de la dernière journée : 8-1 au Parc Astrid !
7: 2003-2004 : “Il manquait le VAR contre Bruges…”
Nous sommes au début de la saison 2003-2004 et Anderlecht reçoit Bruges pour la 7e journée. “Mon rêve pour cette saison, c’est de finir invaincu en championnat”, clame De Boeck dans les journaux à la veille du Topper. Une confiance que Mendoza va tempérer en égalisant à 8 minutes de la fin (1-1). “Un but annulé pour un hors-jeu imaginaire de Mornar et un penalty oublié sur Aruna”, regrettaient les joueurs. Anderlecht sera finalement champion avec seulement 3 défaites mais sans accomplir le rêve de De Boeck.
6: 1993-1994 : les débuts d’un Suédois en or
Le Sporting de Johan Boskamp fait peu de transferts mais rapatrie Pär Zetterberg (prêté deux saisons à Charleroi). C’est lui qui inscrit le tout premier but de la saison, contre l’Antwerp. Et 6 mois plus tard, il remporte le Soulier d’Or. Six, c’est aussi le nombre de victoires consécutives pour débuter la saison. Le Sporting se transforme en machine à marquer : 24 buts de lors de ces 6 premières journées de championnat, dont 7 pour Johnny Bosman. C’est un autre grand buteur qui mettra fin à la belle série : Czerniatynski marque pour Malines lors de la 7e journée et arrache le nul (1-1). Anderlecht sera champion au bout de la saison.
6: 1967-1968 : la pression brugeoise débute
Une saison qui marque la fin d’une époque. Le Sporting est champion pour la 5e fois de suite, record inégalé en Belgique, avant 3 années sans titre. L’exercice 1967-68 commence par 6 victoires de suite mais tout n’est pas rose. L’entraîneur hongrois Andras Béres est même viré en janvier après une défaite contre l’Olympic qui finira bon dernier cette année-là. Le Club Bruges se profile de plus en plus comme un vrai concurrent au Sporting et la pression se fait sentir jusque dans les bureaux anderlechtois. Finalement, le RSCA remportera le titre pour un petit point mais la vraie rivalité entre Mauves et Blauw en Zwart naît cette saison-là.
5: 1992-1993 : ras-le-bol des mises au vert
Aad de Mos viré pour avoir cochonné la fin de saison 1991-1992 (et laissé le titre à Bruges malgré une belle avance), le Sporting lance un jeune entraîneur : Luka Peruzovic, tout juste 40 ans. Le Croate arrive avec ses méthodes et instaure notamment les mises au vert obligatoires avant chaque match, même à domicile. Les 5 premiers matches se passent bien avec 5 victoires et 16 buts marqués mais ça gronde dans le vestiaire. Dès le 4e match, la réception de Malines, les joueurs n’en peuvent plus de ces mises au vert. Le début de la fin pour Peruzovic, viré dès le mois de janvier alors qu’il est largement en tête. Beveren a finalement mis fin à la série de victoires (0-0 au Parc Astrid). Le Sporting sera quand même champion au bout du compte, avec Johan Boskamp sur le banc.
5: 1988-1989 : dernière chance pour Raimundo
Raymond Goethals est le seul entraîneur belge à avoir remporté la C1 mais il n’a jamais été champion de Belgique avec Anderlecht. Tout débute parfaitement avec 5 victoires lors des 5 premières journées. Courtrai stoppe la série (défaite 2-0) mais c’est une autre équipe flamande qui éclipse le Sporting : le FC Malinois d’Aad de Mos. Le KaVé finit champion devant le RSCA et l’élimine même en Coupe des Vainqueurs de Coupe ! L’été suivant, Constant Vanden Stock tranche dans le vif : exit Goethals et bienvenue à… De Mos.
5: 1970-1971 : 2 coaches et 2 présidents…
Quelques semaines après avoir été le premier club belge à disputer une finale de Coupe d’Europe (défaite contre Arsenal), Anderlecht poursuit sur sa lancée en début de saison 1970-1971 : les hommes de Pierre Sinibaldi remportent les 5 premiers matches de la saison. Tout allait bien jusqu’à cette 6e journée et une humiliation sur le terrain du Club Bruges (4-0). Le vrai révélateur d’une saison pourrie. En mars 1971, la direction prend la douloureuse décision de limoger le légendaire entraîneur. En avril, Albert Roosens cède son poste de président à Constant Vanden Stock. Et en mai, le RSCA finit 3e du championnat derrière le Standard et Bruges. Les 5 succès initiaux étaient déjà bien loin…
5 1961-1962 : motivé par le nouveau… règlement
Un changement important dans le règlement marque le début de la saison 1961-1962 : en cas d’égalité de points, les équipes ne sont plus départagées par le plus petit nombre de défaites mais par le plus grand nombre de victoires. Du côté d’Anderlecht, ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd et les hommes de Pierre Sinibaldi enchaînent 5 victoires pour débuter avant un nul contre le Lierse. Le Sporting en empilera 16 de plus cette saison-là (en 30 matches) et remportera facilement le titre.